De longs mois passés à attendre de pouvoir retourner en Inde, à me languir de retrouver
cette terre que j’aime tant, et surtout à emmener voyager des participants avec mon agence
de voyage.
Un rêve d’enfant. Une réalisation maturée. Un accomplissement gratifiant.


A peine arrivée sur le sol indien j’ai l’impression que le temps n’a finalement plus d’espace. Je suis là, et j’ai comme la sensation d’avoir ouvert une porte de chez moi.

Justine


Atterrissage à Delhi, mégalopole politique du nord du pays. J’ai plaisir à retrouver son aéroport à la moquette marronnée et l’alignement de mudras sur le mur de l’aéroport avant de récupérer mon bagage. La température de l’air est étouffante mais je respire de joie de sentir à nouveau l’odeur de l’Inde. Cette odeur colorée qui s’étire de l’ocre au rouge profond. Elle est chaude, suave, enivrante, et voilée de son smog urbain grandissant. Cette odeur m’évoque celle de l’allumette craquée, de la poussière, des corps endormis sur le sol, des sourires du cœur, de la lumière tamisée, des contrastes et de l’injustice, de la foi, des spiritualités qui se côtoient, des sonorités qui m’embarquent, et des klaxons qui ne cessent jamais. Cette odeur de tous les possibles, cette odeur de l’Amour, et finalement de la Vie.

L’Inde est pour moi une puissance démultipliée de tout ce qui rend l’expérience de la Vie VIVANTE. Je me dis alors que je suis là, de retour dans ce tourbillon qui me rend si heureuse.

Bienvenue en terre bouddhiste

10 octobre, je m’envole avec un groupe pour une première évasion signée Latcho Drom Yoga au Ladakh. Cette terre himalayenne, demeure des Dieux, nous accueille à plus de 3500 mètres. J’ai eu la chance d’atterrir pour la première fois au Ladakh en 2015, et j’ai toujours dit que je n’avais rien vu d’aussi beau. L’atterrissage sur la ville de Leh se fait en douceur après un sublime survol de l’Himalaya. Je me sens si reconnaissante d’avoir la chance de survoler pendant 1h30 les plus hauts sommets du monde. Relativiser, prendre de la hauteur. A destination, Jigmat, le guide de montagne avec qui j’ai cocréée ce voyage, nous attend. Des drapeaux de prières flottent de partout et le ciel est nuageux. Je me sens immédiatement dans un état de plénitude agréable, comme si cette terre isolée lui conférait un charme supplémentaire.

Après 2 jours de repos et d’acclimatation dans un hôtel à l’architecture et au charme local soigné, c’est le départ en trek. Direction la vallée de la Marka pour une semaine. Nous roulons 3 heures le long de l’Indus dans notre Tempo traveller avec à bord une partie de la team : cuisinier, assistant guide… La caravane de chevaux qui porteront les affaires de notre campement nous attend au point de départ. Des paysages d’automne éclairent les roches sombres et minérales de la vallée. Au jour 4, nous rencontrons quelques flocons, puis nous nous endormons sous la neige. Un voyage de plusieurs saisons dont les participants s’accordent pour dire qu’on ne revient jamais vraiment. La richesse de l’impermanence est l’enseignement de toute une vie.
Juley !

Sur le flow du Gange, de Rishikesh à Varanasi

1er novembre, clap d’ouverture de la seconde évasion en Inde. J’accueille le groupe à Rishikesh. A quelques kilomètres de la source du Gange, entre nature, jungle, et purification dans le Gange, Rishikesh est reconnue pour le yoga et la méditation. Héritage laissé par les Beatles qui y avait leur guru : Maharishi, le maître spirituel de la méditation transcendentale. Depuis plusieurs années, les holy wibes de Rishikesh accueillent chaque hiver le festival international du yoga, et de nombreux maîtres et gurus du monde entier défilent sur les rives du Gange et dispensent leurs enseignements.

Je retrouve les participantes, et constate combien leur connexion a été immédiate. De l’aéroport nous roulons 45 minutes, nous longeons le Gange, saluons plusieurs familles de singes qui s’amusent sur les bordures de route jusqu’à arriver à un petit café. Je les invite à descendre. Leur confiance est telle qu’elles ne semblent pas surprises du lieu d’arrivée malgré leurs heures de vols depuis Paris. Je leur explique que nous allons marcher une quinzaine de minutes pour rejoindre notre premier hébergement et que les bagages les plus lourds suivront. On traverse un village au milieu des plantations et des rizières. C’est très vert, il y des buffalos au cuir bien lisse, et des jeunes filles aux tresses soignées que l’on salue du célèbre Namaste. Puis, enfin, nous arrivons, guidées par la lueur des bougies qui tapissent le sol. La veille, Antar, mon ami et propriétaire de ce lieu magique m’avait dit : « tu verras ici on célèbre Diwali tous les jours ! » . Dans ce petit paradis de verdure, en plein cœur de la jungle, Soti et Antar, vêtus de belles et élégantes tuniques blanches et noires, nous accueillent avec le tikka au safran sur le front, et toute la pureté de leurs âmes bienveillantes. Ici, chaque détail est soigneusement pensé : des tasses fabriquées par un artisan céramiste local, dans le shala les tapis de yoga sont en coton recyclé, le parfum enivrant de bâtons d’encens diffuse cette délicieuse odeur de bois de santal, et une cuisine ayurvédique sattvique préparée avec amour par Puja satisfait les estomacs de nos jeunes arrivées.

Mes voyageuses se sentent ici comme à la maison et c’est ce qui m’importe : atterrir en douceur dans la demeure de l’Inde afin d’être progressivement disponible pour accueillir le nectar de toute sa richesse. L’Inde nous apporte ce que nous sommes prêts à recevoir, elle nous montre le chemin. Après une première nuit régénérante, nous partons au Ashram des Beatles sur les hauteurs de Rishikesh. Nous clôturons la visite de ce lieu mythique incroyable avec une pratique de yoga sur le toit du bâtiment principal. Enveloppées par des chants divins au loin, et sous le regard d’un petit groupe de yogis indiens, c’est tous ensemble que nous clôturerons la pratique. Cette délicieuse journée se poursuit avec un bain dans le Gange à l’heure dorée. Nous déposons nos offrandes de fleurs achetées à des enfants, dans le Gange, face au célèbre pont, Ram Jula. Nous étirons ces effluves spirituelles par une sublime soirée de Kirtan dont j’entends encore les vibrations de l’harmonium et des mantras.

Fin du voyage à Varanasi

9 novembre, arrivée tardive à Bénarès, cité millénaire, ville sainte où tout hindou souhaiterait mourir. Dans ce dédale de ruelles pittoresques, on se fraye un passage entre les vaches et les enfants qui jouent, pour arriver face au Gange. Maha Ganga. Fleuve sacré où tout hindou doit au moins une fois dans sa vie se baigner pour se libérer de tous les péchés qui se perpétuent à mesure du cycle des réincarnations. C’est ici que l’essence de l’Inde apparait véritablement. Sous nos yeux partout, sans relâche, se racontent dans un éclat de couleurs, de fumées, de prières, de récitations de mantras, de pèlerins et de sadhus qui convergent vers les ghâts, prêts à accueillir cette libération, Moksha.

Faire étape à Varanasi c’est frapper à la porte de Shiva et accepter de perdre ses repères. C’est ouvrir la porte d’un ailleurs dont on ignorait jusque-là l’existence. La puissance du Gange, la sérénité qui flotte dans ce dialogue vie-mort permanent, soudain, nous éclaire, nous guide. Guider une pratique de yoga ici au bord du Gange, et célébrer la puissance de Diwali avec toute l’âme de l’Inde et du groupe de femmes voyageuses comblées par ce voyage, constituent des instants d’intense plénitude. Ma mission m’apparait accomplie.
Om Shanti !


Il y a des voyages qui font plus que nous dépayser : ils nous transforment, et nous font cheminer.
Ces évasions holistiques à destination de l’Inde en sont la promesse. Prochains départ 2024 : février-mars & septembre-octobre-novembre.

Les témoignages des voyageurs

«  Bien plus qu'un simple voyage, ça a été la découverte d'une culture, d'une spiritualité. Une société si différente de la nôtre. Il est important de sortir de notre petit confort pour voir ce que le monde a à offrir. Je remercie justine pour nous avoir permis de vivre cela et surtout d'avoir réuni des femmes riches par leurs qualités humaines et inspirantes.  »

Stéphanie,
Evasion en Inde du nord, novembre 2023

«  Un grand merci Latcho Drom Yoga pour cette découverte du Nord de l’Inde. Ce voyage me tenait à cœur depuis longtemps et je n’ai pas été déçue. Quel bonheur de me laisser porter par Justine et sa passion du pays! Fluidité et sororité sont un bon résumé de notre groupe de yogini-voyageuses.
Une belle plongée dans la spiritualité et la culture locale, avec les 5 sens en éveil en permanence. Je n’ai qu’une envie, y retourner! »

Julie,
Evasion en Inde du nord, novembre 2023

«  Justine est vraiment une belle personne, très pro. Grâce à son super travail j'ai vraiment passé un bon moment durant l'échappée à Uzès. Je recommande ! »

Jade,
Echappée à Uzès, octobre 2023

«  Le voyage d'une vie que je recommande de faire car c'était une expérience humaine et un dépaysement total !  »

Eric,
Evasion au Ladakh, octobre 2023

Latcho Drom vous fait voyager sur Instagram – @latchodromyoga